La
littérature de jeunesse des années 70 et 80 est fortement
influencée par les revendications féministes des années 60-70. Des
recherches visent à démontrer la présence de stéréotypes
sexistes dans les livres destinés aux enfants avant cette ère. Le
regard porté sur l'enfant change et la littérature de jeunesse s'en
ressent : nouvelle
représentation de la famille, caractéristiques féminines et
masculines, idées nouvelles sur la morale et la société. Des
éditeurs font sortir le livre pour enfants de la léthargie dans
lequel il était plus ou moins enfermé. On aborde alors des thèmes
nouveaux, inattendus, plus graves et moins moralisateurs, on rompt
des tabous comme la sexualité ou la réalité de la mort, on décrit
des personnages d’adultes et d’enfants moins manichéens. Plein
de petites maisons d'édition créatives voient le jour, on publie
des textes drôles et subversifs et les illustrations
s'enrichissent.
Moi,
j'étais abonnée à Pomme d'Api et aux belles Histoires, j'adorais
les planches racontant la vie quotidienne de David et Marion et les
illustrations de Lucile Butel, Noëlle herrenschmidt, Danièle Bour
ou Agnès Rosentiehl.
La
littérature de jeunesse explose mais ne va pas sans
contestation.
En
1985, une grande campagne de censure dont Marie-Claude Monchaux, qui
dénonce "une littérature de démoralisation de la jeunesse
française", est en partie à l'origine, établit une liste noire
d'ouvrages (dont ceux des éditions "Le sourire qui mord")
afin de les bannir des bibliothèques parisiennes notamment.
Je
ne sais pas si "Totor et Lili..." en faisait partie mais comme ce livre
me fait beaucoup rire, que nous venons récemment de fêter la
journée de la femme et que mes filles adoraient les albums de
Philippe Corentin et le fameux "Papa ne veut pas" d'Alain
le Saux, je me suis dit que cela vous ferait sûrement plaisir d'en
découvrir quelques extraits !
Alors
que Lili pleure, sa maman venant de la gronder parce qu'elle ne veut
pas se moucher, Totor lui dit:
-
Ne pleure plus ! les adultes n'aiment pas les renifleurs.
-
Mais Totor, c'est quoi un zadulte ?
-
Un adulte, pas un zadulte ! ...
première photo, je me suis dit , ça me rappelle quelque chose, j'ai couru dans la chambre de mon fils , mais oui c'est l'auteur de "machin chouette", la même histoire mais chat VS chien, qui fait hurler de rire mon Didi!
RépondreSupprimerJ'aime bien ton historique de la littérature de jeunesse, j'en apprends! ça me hérisse dans certains imagiers le clivage où bobonne fait tout , j'en ai un le père n'apparaît que dans les scènes de vacances !
Et surtout , tu deviendrais pas super douée en gravure?
Merci d'avoir participé! à bientôt!
j'ai l'air un peu surexcitée là haut, un peu? :)
SupprimerNon, non, pas surexcitée !!! C'est juste l'enthousiasme lié à cette nouvelle battle, aux nombres de gens qui te suivent dans cette petite aventure et aux souvenirs littéraires que cela suscite chez toi ! Et merci pour le compliment mais je crois bien qu'il faudrait que je me procure une gomme moins fragile parce que je galère pour faire les petits détails avec celle-ci.
SupprimerTes tampons sont supers!
RépondreSupprimerEt comme j'adore ce livre, j'adhère encore plus!
Merci Tchac !
SupprimerThat's almost a complete history of children's literature in the seventies.. :)). I very much like the text in the book, must be during the age of feminisme, and the stamps came out very nice!
RépondreSupprimerThis book was published in 1982. A lot of books with such a style were published during that period. I think that adults loved them more than children do...!
SupprimerUn billet très intéressant sur l'histoire de la littérature jeunesse.
RépondreSupprimerJe connais Machin chose mais pas Totor Et Lili : une petite visite dans la BCD, bien fournie, de l'école s'impose.
Et puis tes tampons sont top ! Rhô, j'ai envie d'essayer...
Bonne semaine Sophie.
Oui, lance toi dans la gravure Margot ! Tu verras, c'est très agréable.
SupprimerTu me diras si tu as pu trouver ce livre dans ta BCD.
Bonne semaine à toi !
Excellentissime !! Merci de la découverte !! Tes tampons sont très beaux et bien représentés. je m'en irai chercher ce titre dans ma pérégrinations brocantesques :) Et c'est rigolo, parce que le "papa ne veut pas" on vient de le lire avec mon petit bourdon, et on s'est bien amusés !!
RépondreSupprimerMerci Fabienne ! Les enfants adorent toute la série des "papas" écrite par Alain Le Saux. Il existe aussi "La maîtresse n'aime pas". Grand bourdon aimerait sûrement !
SupprimerJe ne connais absolument pas ce livre ni son auteur mais ton interprétation en gravure est magique!! le nounours est génial
RépondreSupprimerMerci Anne-Lise !
SupprimerExcellent ! un support formidable pour une étude sociologique de notre société ! quant aux tampons, je les trouve formidables (dois-je avouer qu'ils m'ont donné envie de les intégrer dans mon programme de cours? je viens de ressortir mes gouges qui dormaient tranquillement au fond d'un tiroir depuis quelques temps..)
RépondreSupprimermerci encore pour tout ce partage :-)
Oui, un bon support pour une étude ! Des études sur les clichés sexistes véhiculés par le livre de jeunesse, il y en a d'ailleurs eu des tas... Difficile pourtant pour les auteurs actuels ne pas pas encore relégué la mère lapin à la vaisselle ou la mère ours à la lessive... Je ne sais pas ce que tu enseignes mais proposer des gouges et de la gomme à graver à des élèves, je trouve cela excellent !
SupprimerJe donne des cours pompeusement appelés "loisirs créatifs" à un public adulte dans le cadre d'une association. Le but est de d'enseigner des tas de petits (et grands) savoir-faire qu'après on assemble, mélange etc. pour en faire des "oeuvres" plus complexes. Le tampon en est un très bon exemple puisqu'il permet de s'allier à la carterie, la customisation de bocaux ( ce qu'on fait en ce moment), la peinture sur des tissus et plein d'autres choses encore.
SupprimerDonc, merci encore pour cette nouvelle idée qui a déjà trouvé sa place dans le planning (j'ai montré ton site aux filles qui ont été tout de suite enchantées !)
As-tu déjà essayé le plastique fou ? On voit souvent des trucs pas forcément de bon goût réalisés avec mais en utilisant les feuilles blanches et opaques, on peut réaliser des objets un peu raffinés (bijoux, breloques...). Il y a une rubrique "plastique fou" sur mon blog.
Supprimernon, je n'ai pas encore essayé le plastique fou ; pourtant j'en avais gardé un bon souvenir de l'enfance.... en tout cas les modèles que tu présente donne vraiment envie d'y retourner.
Supprimerbon, ben je crois que je vais ajouter ça aussi au programme ! :-)
Tes tampons sont une nouvelle fois superbes ! Quant au livre, je ne le connaissais pas, mais il n'est pas obsolète !...quelle année déjà la publication ? le siècle dernier quoi !.. Bravo pour ton travail, tu excelles ! A bientôt !
RépondreSupprimerMerci Olivia ! 1982, la date de publication... le siècle dernier comme tu le dis si bien !
SupprimerExcellent billet pour d'excellents tampons !
RépondreSupprimerEt "Biplan le rabat-joie", du même Philippe Corentin ... J'adore !
Merci Geneviève ! Moi aussi j'aime beaucoup Philippe Corentin.
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