Bienvenue sur Douceurs et Couleurs,
un blog qui me permet de partager les choses que j'aime voir et les choses que j'aime faire...
Welcome here on "sweetness and colours" !
This blog allows me to share the things I love to see and the things I love to do...

dimanche 23 septembre 2012

Pauline à Paris

Poupée Pauline, montage info-graphique imprimé sur papier transfert, 2007
Ma petite Pauline a quitté le nid...
Au mois de juillet, elle m'appelait en vacances pour me dire qu'elle avait trouvé un studio à proximité de l'école Boulle, me demandait mon accord pour le louer et aussi de nous porter garants son père et moi.
L'année scolaire dernière, je l'accompagnais à la gare tous les matins à sept heures, elle y prenait le train et j'allais l'y récupérer tous les soirs à dix-heuf heures. De retour à la maison, elle se mettait au travail, descendait dîner très tard et se couchait ensuite pour une courte nuit.
Je lui trouvais une mine triste et fatiguée mais je freinais ses envies de studio à Paris argumentant que c'était financièrement impossible.
Mais trois années d'internat avaient développé en elle un profond désir d'indépendance et de grandes capacités d'autonomie. Alors, elle s'est débrouillée. Elle s'est renseignée pour connaître les aides financières auxquelles elle pouvait prétendre, elle a consulté des annonces et a trouvé. J'ai été un peu mise devant le fait accompli mais "la jeune fille avec beaucoup d'aplomb" (décrite ainsi par le propriétaire) m'a bluffée !
A la mi-août, on faisait quelques achats pour équiper l'endroit, on louait une camionnette, on y chargeait quelques cartons, le canapé de sa chambre, des étagères et on prenait la direction de la capitale.
La semaine qui suivait, je fondais régulièrement en larmes, surtout en voiture et surtout quand j'écoutais Ennio Morricone ! Je repensais à ces presque dix-neuf années passées à la vitesse de la lumière. Je regrettais d'avoir dit un jour, alors que j'étais épuisée par une vie professionnelle intense et une vie ménagère et familiale qui prenait tout mon temps et dont je désespérais de pouvoir m'échapper un peu : " Vivement qu'elles aient vingt ans !".
Et bizarrement, c'est depuis qu'elle est partie, que ces dix-neuf années défilent dans ma tête avec détails et souvenirs intenses. Un peu comme si je les avais passées "la tête dans le guidon", sans vraiment prêter attention ni profiter parfois pleinement des petites choses simples mais que j'avais tout de même réussi à tout enregistrer.
Je suis bien plus capable maintenant que je ne l'étais il y a encore quelques semaines de décrire avec précision cette jeune fille que j'avais profondément désirée et dont j'avais choisi le prénom dès l'adolescence parce que j'aimais par dessus tout le titre du film d'Eric Rohmer, "Pauline à la plage". Je me rends compte de l'optimisme, de la joie de vivre et de la détermination dont elle est capable. Je la sais aussi très tolérante et bienveillante et je m'amuse désormais des tenues excentriques qu'elle porte. Les mêmes que celles qu'elle portait l'an passé mais qui m'amusaient beaucoup moins à cette époque !  Je regarde ses pieds avec tendresse. Elle qui ne connait pas Punky Brewster , porte toujours deux chaussettes différentes (l'une unie l'autre à pois ou à rayures) sur un collant coloré, est chaussée de derbys dorés ou orange ou vert pomme et associe ses vêtements sans vraiment chercher l'harmonie. Et c'est finalement joli !
Elle revient passer une nuit ici tous les dix ou quinze jours. Plutôt à ma demande...
Je l'aime, je l'admire, je suis fière d'elle.
Mais je sais les relations mère-fille fragiles pour avoir rompu un court temps avec ma mère à moi (court pour moi mais trop long et très douloureux pour elle). Je sais qu'il faut parfois de longues années pour trouver la bonne distance. Dans un documentaire, récemment passé sur Arte, Elisabeth Badinter disait que lorsque l'on est mère, on est toujours trop quelque chose : trop absente, trop présente...
Alors j'essaye de ne pas appeler trop souvent (bon, j'avoue, tous les deux jours quand même !) et de ne pas avoir trop peur du temps qu'il faudrait peut-être pour trouver la bonne distance.
Et il me reste encore une poupée ! Et quand celle-ci partira, pour verser moins de larmes, j'écouterai quelque chose de joyeux. Des propositions ?!

Poupée Louise, montage info-graphique sur papier transfert 2007


Livre photos réalisé pour Pauline à partir de photos prises au lycée entre 2008 et 2011 par elle-même ou les copines




mardi 11 septembre 2012

Les carnets de Louise

Dans le secret de sa chambre, Louise peint et colle dans ses carnets de croquis. Des carnets dans lesquels elle expérimente ce qui nourrira peut-être de futurs travaux.
Elle me les montre parfois. J'aime toujours beaucoup. Elle m'autorise à les publier, alors j'en profite !


Je lui dis que cela me fait penser à des papiers de bonbons. Elle me répond que c'est un documentaire sur l'histoire du surf et la culture qu'il a propagé qui l'a inspirée (La plage des 60').

Dessin mis en couleurs au feutre Touch

Encre noire et peinture acrylique. Réalisé en regardant le documentaire "Forever young".

Peinture acrylique et collage de papier calque

Peinture acrylique, collage de papier de soie et encre

mercredi 5 septembre 2012

À quatre mains


Dans les nombreux sacs récupérés chez mes grand-parents, outre les coupons de tissus ou les rubans de dentelle, les napperons ou les boutons, de nombreuses pelotes de laine et quelques tricots commencés mais jamais terminés. Des devants, des dos ou des manches non assemblés. Et montée sur une aiguille, cette pièce en laine mohair qui semblait être un dos tricoté dans un joli point fantaisie. Dans le sac, des pelotes du même fil mais pas de modèle... De toute façon, je n'aurais pas pu le suivre. Compter, rabattre, monter puis recommencer encore est une chose dont je ne suis pas capable. 
Mais je trouvais dommage de ne pas en faire quelque chose. Alors, à plus de vingt ans d'intervalle,  j'ai poursuivi comme je le pouvais, le travail commencé par ma grand-mère. Au final, étole, grande écharpe ou bien châle tricoté avec deux points différents pour me tenir chaud dans la cour cet hiver !






lundi 3 septembre 2012

Youpi !

Dessins réalisés à la craie dans la cour de récréation par les enfants, en juin.

L'année scolaire qui a suivi l'obtention de mon baccalauréat, je m'étais inscrite en fac d'anglais mais les cours ne débutaient qu'à la fin du mois d'octobre.
En septembre 1987, le jour de la rentrée des classes, j'ai donc accompagné ma cousine Mathilde dans sa nouvelle école pour son entrée en CP. J'avais un gros noeud dans la gorge et je sentais les larmes me monter aux yeux.
J'avais aimé l'école, le collège et le lycée, certaines matières plus que d'autres (pour tout dire, j'ai toujours été nulle en maths !), le rythme des vacances, les amitiés qui y naissent, les amours aussi, les trousses et les cahiers, les agendas dédicacés, les sorties pédagogiques et leur lot de découvertes, de pique-niques et de chants dans le car et c'était la première fois depuis que j'y vivais que je ne participais pas à la rentrée.
Un appel de ma grand-mère me proposant de venir la rejoindre à Locronan où une équipe de cinéma cherchait des figurants pour le tournage du film "Chouans" me détournait un temps de ma mélancolie...
Trois ans plus tard, je devenais, ce qui pour moi était une vocation, institutrice !
Ce sera demain ma vingt-deuxième rentrée...
Bonne rentrée à toutes et à tous !

dimanche 2 septembre 2012

Calendrier perpétuel

Septembre 2012


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Extrait de la série "les choses simples", François Goffin 2008


"Rose" et "Palmier", travail de la photographe Marion Dubier-Clark réalisé à l'annonce de la fermeture des usines Polaroid à l'aide du SX 70.


Le pont des Arts, Paris, Willy Ronis 1966